La périostite : causes, symptômes et traitements
La périoste, aussi appelée syndrome de stress tibial, est une condition qui touche le périoste, une membrane qui recouvre les os. Cette affection survient souvent à la suite de traumatismes répétitifs ou de contraintes excessives sur un os. Les sportifs, en particulier ceux qui pratiquent des activités à fort impact comme la course ou le basketball, sont fréquemment touchés. Cependant, elle peut aussi résulter d’une mauvaise posture, d’un surpoids ou d’un mauvais équipement.
Étiologie
Les causes de la périostite sont généralement liées à une surcharge mécanique. La sollicitation excessive des muscles et des tendons peut entraîner une traction continue sur le périoste, provoquant ainsi une inflammation. Cette condition est souvent observée chez les athlètes débutants ou ceux qui augmentent brusquement leur niveau d’activité. Une mauvaise technique de course, des chaussures inadaptées ou des terrains durs peuvent également contribuer à son apparition.
Symptômes
Les symptômes principaux de la périostite sont la douleur et la sensibilité sur la face interne du tibia ou d’autres zones osseuses. La douleur apparaît généralement lors de l’effort et diminue au repos, mais peut devenir plus persistante en cas de chronicité. Les symptômes peuvent également inclure un gonflement léger et une sensation de chaleur sur la zone affectée.
Traitement
Le traitement de la périostite dépend de la gravité et de l’ancienneté de l’affection.
- Traitement pour les formes aiguës ou subaiguës : La photobiomodulation, aussi appelée low level laser therapy (LLLT), est une option efficace. Elle utilise des lasers de faible intensité pour stimuler la guérison cellulaire et réduire l’inflammation. Ce traitement est particulièrement utile en début d’affection.
- Traitement pour les formes chroniques : Les ondes de choc radiales sont une technique de plus en plus courante pour traiter la périostite chronique. Elles utilisent des impulsions acoustiques pour favoriser la cicatrisation des tissus et réduire la douleur en stimulant la circulation sanguine.
Dans tous les cas, la réduction de l’activité physique est une étape essentielle pour permettre la guérison. Les chiropraticiens et les physiothérapeutes sont en mesure de déterminer s’il s’agit bien d’un syndrome de stress tibial. Il pourront ensuite conseiller le patient sur la meilleure prise en charge pour sa situation. Les traitements d’acupuncture pourront être également être utiles.
Le Syndrome de la bandelette iliotibiale
Ce type de blessure apparaît à long terme à la suite de la pratique répétée de flexions et d’extensions du genou. Les sportifs les plus à risque sont les coureurs de fond (de 4 % à 7 % en sont atteints) et les cyclistes. L’irritation et l’inflammation surviennent à la suite du frottement répété de deux structures du genou, dans sa partie externe : la longue bande fibreuse située à la face externe de la cuisse (la bandelette iliotibiale) et une protubérance du fémur (l’os de la cuisse). Cette affection est parfois appelée « syndrome de l’essuie-glace », parce que la sensation de la bandelette qui frotte l’os sous la peau est souvent comparée à celle de l’essuie-glace qui grince sur le pare-brise de façon répétitive.
Principales causes
- Un problème d’alignement du genou est très courant.
- Un manque de souplesse de la bandelette iliotibiale et des muscles qui s’y rattachent (le tenseur du fascia lata et le grand fessier) est presque toujours en cause.
- La pratique d’activités qui demandent des flexions et extensions répétées du genou, comme la course de fond, la randonnée en montagne et le cyclisme.
- Début de l’activité de manière trop intense, sans progression et sans préparation physique au préalable.
Mesures préventives de base
- Ne pas augmenter brusquement l’intensité dans la pratique d’une activité professionnelle ou d’un sport exigeant pour les genoux. En agissant progressivement, on laisse au corps le temps de s’adapter et l’on renforce les muscles, tout en assouplissant les tendons des genoux.
- Après une séance d’exercices, et plusieurs fois par jour, faire des étirements de la bandelette iliotibiale et des muscles fessiers.
- Les cyclistes devraient utiliser une bicyclette adaptée à leur taille et faire les réglages nécessaires afin d’adopter une position ergonomique.
- Les coureurs de fond peuvent diminuer le risque de blessure au genou en privilégiant les surfaces planes plutôt que vallonnées.
Les coureurs de fond qui s’entraînent sur une piste ovale devraient régulièrement alterner le sens de leur parcours pour éviter de toujours imposer un stress sur la même jambe dans les courbes. Ceux qui courent sur les routes et toujours face à la circulation subissent aussi un déséquilibre. Ils ont constamment un pied plus bas que l’autre, car les routes ont généralement une pente descendante vers l’accotement pour faciliter l’évacuation de l’eau. Il est donc bon de varier les circuits.
- Les adeptes de la randonnée en montagne devraient faire quelques randonnées faciles avant de s’attaquer à de plus hautes montagnes. Les bâtons de marche sont également utiles pour réduire le stress appliqué sur les genoux.
- Opter pour une préparation physique en salle de musculation en pré-saison (renforcer particulièrement les muscles des hanches pour optimiser la biomécanique de mouvement).