Le week-end dernier se tenait le X-Man Race au Mont Orford où j’étais présente sous la tente de la Clinique Performance Santé. J’ai prodigué d’innombrable soins: traitements avant la course pour être « top shape », « taping » pour essayer de le rester pendant la course, et beaucoup beaucoup de soins après la course… Non, cette course n’est pas une balade dans un champs en fleurs!
Un des motifs de consultation les plus fréquents était la crampe musculaire. Cela allait de la crampe inconfortable, à la crampe incapacitante. Impossible de se tenir debout. Souffrance et lamentations venant de ces « toughts » aux bas de compressions.
Et tous la même question:
Les crampes sont mystérieuses et surviennent sans prévenir. Pour cette raison, même la science a de la difficulté à comprendre d’où elles viennent. Dans leur contexte d’apparition, il est bien difficile de créer des études à haute validité scientifique. On connait cependant certains facteurs qui semblent prédisposer les gens à souffrir de crampes musculaires.
Alors les questions:
C’est la base. Pour beaucoup, dans le contexte de cette course qui leur avait demandé plus de 2h30 pour la compléter, ils n’avaient bu que très peu. Et ce dans une chaleur étouffante. Et l’hydratation, ça doit se poursuivre aussi après la course pour combler les pertes hydriques. (Pour plus d’informations, lire la chronique sur l’hydratation)
Les électrolytes sont des minéraux. Ils sont nécessaires aux échanges au niveau de la membrane cellulaire et ils contribuent au processus de contraction et de relaxation musculaire. Les minéraux impliqués sont le sodium, le potassium, le calcium et le magnésium. Lorsque la sueur est abondante, beaucoup d’électrolytes sont perdus. Ils peuvent être consommés à même le breuvage ou sous forme de gel.
Cependant, ces deux règles ne sont pas absolues, et beaucoup d’athlètes bien hydratés et ayant consommé suffisamment d’électrolytes développent tout de même des crampes.
Les crampes surviennent la plupart du temps dans un contexte de fatigue. Rarement la crampe apparait-elle dans les premières minutes où l’athlète est encore tout fringuant! Un entraînement adéquat et spécifique à l’épreuve prévue est donc nécessaire, sans se retrouver en état de surentraînement lors du grand jour. Le repos quelques jours avant l’événement est également important. De plus, puisque l’épuisement dans les épreuves d’endurances et la consommation de glucide (le carburant) est étroitement relié, il est de mise de se faire de bonnes réserves de glycogènes dans les jours précédents la course et de consommer des glucides tout au long de l’épreuve (souvent sous forme de boissons sportives). Il sera également important de refaire les réserves de glycogènes après la course.