Dans la vie de tous les jours, nous savons que les entretiens sont bons et importants pour éviter que nos biens/objets se brisent, comme notre voiture par exemple. Nous faisons tous nos changements d’huile régulièrement dans le but d’éviter que notre moteur explose. Nous lavons la machine à café de façon périodique pour éviter que les grains ne bouchent les filtres. Pourtant, dans la plupart des cas dans le sport, nous attendons que le problème surgisse pour agir. Et pourtant, la prévention par la mobilité est connue et accessible, mais très peu utilisée. Un corps mobile n’empêchera cependant pas les blessures traumatiques (à la suite d’une chute ou une collision), mais peut certes éviter que le corps ne s’use prématurément.
Nos ligaments, nos tissus mous ou nos articulations ne devraient pas avoir une longévité plus courte que notre durée de vie. Pourtant, les mauvaises postures, les mauvais patrons moteurs et les surcharges d’entraînement font que nous brûlons de manière exponentielle cette durée. Dr. Kelly Starrett[1] affirme que 98 % des blessures orthopédiques sont évitables et que les athlètes manquent tout simplement de compréhension dans la biomécanique et ne possèdent pas les outils pour se guider à travers le processus.
Starrett affirme que le 2 % des blessures qui sont inévitables sont les pathologies (ex. infection des reins, cancer, maladies, etc.) et les traumatismes sévères (accident de voiture ou de travail par exemple). Les 98 % restants seraient dus au manque d’amplitude de mouvement (hypertonicité des muscles) et aux erreurs de mouvement en action (bouger dans une mauvaise position).
Chez la plupart des athlètes, on remarque une mécanique de compensation dans certains mouvements, et une hypertonicité dans les muscles près d’une blessure. (Par exemple, une hypertonicité dans le mollet et un manque de dorsiflexion de la cheville chez un athlète avec une tendinopathie du tendon d’Achille). L’hypertonicité des muscles autour d’une articulation produit sans aucun doute un stress dans celle-ci. Il faut pallier en premier lieu à éliminer ces raideurs pour que nos articulations ne subissent pas de stress trop important en créant inévitablement une blessure plus grave.
Le fait d’avoir un dos rond, les épaules enroulées, les pieds tournés vers l’extérieur ou le port de tête trop avancé sont des exemples de posture qui limitent le mouvement. Ces postures pourront limiter l’atteinte d’un niveau de performance souhaité chez les athlètes si elles ne sont pas corrigées.
Bref, le corps doit être mobile et effectuer les mouvements correctement si l’on veut optimiser la performance ou prévenir ou guérir les blessures, plus particulièrement chez l’athlète, mais aussi chez les sportifs de tous niveaux. Votre Kinésiologue-Kinésithérapeute, spécialiste du mouvement et du musculo-squelettique sera sans doute un atout pour vous afin de prévenir les blessures et/ou éliminer les douleurs.