Le cerveau de nos jeunes en danger?


En utilisant une technique d’imagerie avancée, une étude récente a réussi à déceler les dommages que créent les commotions cérébrales au cerveau.  Cette trouvaille devra donc inciter les organisations sportives, dont la Ligue National de Hockey, à passer à l’action en faveur de la prévention.

Les mondes du hockey et du football sont, depuis quelques années, ébranlés par les commotions cérébrales.  Des sports où les coups à la tête sont omniprésents et où les joueurs sont de plus en plus gros et forts.  Toutefois, ce fléau ne touche pas seulement les professionnels.  Les jeunes qui pratiquent ces sports sont également à risque.

Au hockey, une étude produite par l’Université de Calgary montre qu’introduire le contact dans un hockey mineur influence beaucoup cette blessure.  En effet, on a comparé le taux de commotion cérébrale entre les joueurs d’âge pee-wee (11-12 ans) québécois et albertains.  À cet âge, les Albertains ont droit aux plaquages, contrairement aux Québécois.  Les résultats montrent que le plaquage triple les chances de commotions.

Pour analyser l’impact des commotions sur le tissu cérébral, Karl G. Helmer a utilisé l’imagerie de susceptibilité magnétique dans une étude publiée dans le Journal of Neurosurgery.  45 joueurs et joueuses de hockey universitaire canadien ont passé cet examen au début et à la fin d’une saison.  Sur ce nombre, 11 ont souffert d’au moins une commotion pendant la saison.

Les examens des joueurs n’ayant pas subi de commotions ne démontrent pas de différence.  Par contre, plusieurs changements ont été aperçus chez les autres.  72 heures après l’impact, on pouvait observer des changements au niveau de la matière blanche du cerveau qui reflétaient  une réponse inflammatoire.  De plus, de petites variantes au niveau des vaisseaux sanguins ont été détectées jusqu’à 2 mois après la blessure.  Finalement, des différences dans les microstructures de la matière blanche n’étaient visibles que chez les joueurs ayant déjà subi une commotion, mais étaient toujours présents à la fin de la saison.

Ces résultats pourraient suggérer que plusieurs commotions subies par un adolescent pourraient peut-être affecter son cerveau à long terme.  Plusieurs études sont encore nécessaires afin de comprendre les effets à long terme.  Plusieurs joueurs de la LNH semblent dire qu’ils en ressentent encore les conséquences.  Un recours collectif comptant 200 joueurs s’organisent : ils accusent la ligue de ne pas en avoir fait suffisamment afin de les protéger.  On n’a pas fini d’en entendre parler!

 

– https://www.ucalgary.ca/knes/news/bodychecking
– http://sports.nationalpost.com/2014/02/04/after-concussions-varsity-hockey-players-show-micro-brain-damage-studies/
– http://medicalxpress.com/news/2014-02-susceptibility-weighted-imaging-concussion-college-ice.html
– http://www.torontosun.com/2013/11/27/jeremy-roenick-on-nhl-concussion-lawsuit-thats-their-prerogative

Les nouvelles technologies donneraient mal au dos


On s’en doutait un peu, mais une étude semble le confirmer : les jeux vidéo, tablettes et téléphones intelligents seraient responsables de maux de cou et de dos chez les jeunes.  Leur posture devant ces technologies pourrait donc hypothéquer leur futur.

Suffit de regarder les jeunes autour de vous pour remarquer le résultat de leurs mauvaises postures.  Plusieurs d’entre eux ont un dos rond, les épaules vers l’avant et un port antérieur de tête.  Qu’est-ce qui a changé?  La technologie.

Une étude britannique du Centre hospitalier de l’Université Abertawe Bro Morgannwg a démontré l’impact négatif des jeux vidéo, tablettes et téléphones intelligents sur leur santé musculo-squelettique.  En effet, sur 200 jeunes âgés entre 7 et 18 ans, 64% disent souffrir de maux de dos et 90% de ceux-ci avouent en avoir jamais parlé.  Ces chiffres sont alarmants, quand on pense que cela se dégrade généralement en vieillissant.

Les chercheurs appellent ce phénomène : « une bombe à retardement sanitaire»!  Le style de vie de plus en plus sédentaire des jeunes pourrait les mener tout droit vers des douleurs chroniques plus tard.  Certains chercheurs se questionnent aussi sur l’impact de mode de vie sur la vision et la croissance osseuse.  Comment faire pour éviter ça?

L’important est d’ajuster son poste de travail afin d’avoir une posture optimale.  On demande au jeune de s’asseoir droit devant l’ordinateur avec les coudes fléchis à 90◦ et les poignets droits.  Le clavier ou la souris devraient se retrouver sous leurs mains.  L’écran doit être placé pour que le cou et la tête soient droits.  Ainsi, s’il s’agit du bureau d’ordinateur familial, il est important d’avoir une chaise  et un clavier ajustable afin que tous puissent jouir d’une bonne ergonomie.  Finalement, être assis de longues heures est néfaste : on doit donc se lever de temps en temps, bouger, et même faire quelques étirements afin de se dégourdir.

 

– Relaxnews, Génération branchée : les problèmes de dos se multiplient, La Presse, 14/11/13.
– https://canadasafetycouncil.org/fr/la-securite-enfantile/ergonomie-pour-enfants

Entorse à la cheville : une blessure très commune chez les sportifs


Qu’ont en commun Novak Djokovic et Sidney Crosby?  Ils se sont tous tournés la cheville un moment ou l’autre de leur carrière.  En fait, l’entorse à la cheville est très fréquente dans les sports.  Voyons cette blessure ensemble!

Qui de nous ne s’est jamais « viré » une cheville?  En fait, les blessures aux chevilles comptent pour 10 à 30% des blessures sportives.  La plus commune est l’entorse à la cheville, avec environ 77% des cas.  Une entorse est une blessure à un ligament, généralement produite par son étirement au-delà de ces capacités.  En résulte de l’enflure et surtout de la douleur, dépendamment de la sévérité de l’incident.

Le principal mécanisme de blessure est l’inversion extrême de la cheville, où le côté extérieur du pied vient toucher le sol.  Cela arrive souvent au soccer et dans d’autres sports avec des changements brusques de direction ainsi que des mauvais atterrissages suite à un saut.

C’est ce qui est arrivé au No1 mondial de tennis Novak Djokovic le 8 mars dernier à la Coupe Davis.  Lors d’un changement de direction brusque, sa cheville droite a « tordu » (voir la vidéo).  Le joueur serbe a du recevoir quelques traitements et heureusement, il a pu reprendre la partie.  Le thérapeute Thomas Glass a mentionné que cela était du à la grande laxité de la cheville de l’athlète.  Ces ligaments ont agi comme un élastique au lieu de déchirer.

La sévérité de l’entorse à la cheville est cotée en 3 grades.  Le grade 1 est un étirement modéré des ligaments sans instabilité.  Le grade 2 est une rupture partielle des ligaments avec une instabilité modérée.  Le grade 3 est une déchirure complète avec instabilité.  Cette instabilité fait en sorte que les récidives dans les 3 ans après la blessure initiale est de 3 à 34%.

Le traitement devient donc important.  Dans les premiers temps, une contention rigide à lacets semble plus efficace pour une guérison rapide qu’un bandage élastique.  Pour l’enflure, la glace et le repos est de mise.  Par la suite, lorsqu’il est possible de mettre son poids sur sa cheville, des contractions isométriques (contractions des muscles sans mouvement) peuvent commencer ainsi que des amplitudes de mouvements répétées sans douleur.  Dépendamment de la sévérité, cela peut prendre jusqu’à 6 semaines avant de pouvoir marcher relativement à l’aise.  Pour éviter le risque de récidive, même après la reprise des activités sportives, des exercices proprioceptives (exemple : tenir debout sur la cheville sur une surface instable) devraient être exécutées.

 

–http://www.sports.fr/tennis/atp/articles/coupe-davis-djokovic-blesse-584853/
–http://www.rtbf.be/video/detail_djokovic-se-blesse-a-la-cheville-face-aux-usa?id=1813638
– Ricahrd Seah et Sivanadian Mani-Babu, Managing ankle sprains in primary care : what is the best? A systematic review of the last 10 years of evidence, Br Med Bull, 2011, 97(1) : 105-135.
– Ellen Kemler, et al, A systematic review on the treatment of acute ankle sprain, Sports Med, 2011;41(3) :185-197.

Dormir 8 heures par nuit, est-ce vraiment bénéfique?


Nous avons tous grandi avec l’idée que, pour être en forme le lendemain, nous devons dormir nos 8 heures.  Des études montrent que notre sommeil est plus compliqué que cette simple prémisse.

Dans notre société folle, le sommeil représente une problématique pour plusieurs.  Avec le travail, le stress et les maladies, plusieurs ne dorment pas assez et plusieurs dorment trop.  Eh oui, nous pouvons trop dormir!  Selon une étude américaine, les gens qui dorment plus de 8 heures par nuit et moins de 4 heures et demie ont un taux de mortalité plus élevé de 12 à 15%.

Alors qu’est-ce qu’une nuit parfaite?  D’après cette même étude, le taux de survie maximale est détenu par ceux qui dorment entre 6 et 7 heures.  En fait, les dormeurs de 8 heures et plus auraient un risque accru de cancer et de maladies cardiovasculaires.  Curieusement, les périodes d’insomnie seraient moins dommageables à long terme que les longues nuits.  Toutefois, les consommateurs de somnifères augmenteraient leur risque de mourir plus tôt.

Quand est-il des gens qui dorment peu?  Si 65% des gens dorment entre 7 et 8 heures, 10% dorment 6 heures et moins.  Même que les nuits courtes  viennent souvent avec la réussite.  La majorité des PDG et hauts dirigeants seraient de petits dormeurs.  Dans ce monde compétitif, dormir peu serait même valorisé.

Leur secret est d’atteindre une plus grande efficacité de sommeil.  Les heures les plus importantes seraient les premières, riches en sommeil lent et profond, où a lieu la récupération physique.  Les dernières heures représentent le sommeil paradoxal, lieu de l’adaptation psychologique.  Les petits dormeurs réussissent à tout condenser.  Toutefois, tout le monde doit dormir un minimum de 4 heures.

Malgré tout, les nuits courtes peuvent avoir des dangers.  De façon chronique, nous risquons l’épuisement, l’irritabilité, le manque de concentration et une diminution du système immunitaire.  Les cycles hormonaux sont également perturbés, ce qui augmente le risque de diabète, d’obésité et de maladies cardiovasculaires.

L’idéal serait de trouver son rythme personnel.  Un rythme qui nous permet de se réveiller en forme et de passer une bonne journée.  Einstein dormait de 10 à 11 heures par nuit, tandis que Napoléon dormait 4 heures par nuit, mais faisait régulièrement des siestes.

 

–http://www.e-sante.be/dormir-ni-trop-ni-trop-peu-pour-vivre-plus-longtemps/actualite/369#paragraphe1
– http://www.lapresse.ca/vivre/sante/201312/06/01-4718454-les-petits-dormeurs-dominent-ils-le-monde.php

La marche pourrait allonger votre vie


Elle ne coûte rien, on peut en faire n’importe où et chacun le fait à son rythme.  Si il y a un sport de sous-estimé chez nous les gars c’est bien la marche.  Quand on parle activité physique, qui d’entre nous est attiré instinctivement par la marche?  Moi non plus!  Par contre, plusieurs études ont démontré hors de tout doute que la marche pratiquée régulièrement peut améliorer la santé et prévenir plusieurs maladies.

La marche est le premier sport que l’être humain a pratiqué.  Depuis les dernières décennies, elle est toutefois de moins en moins pratiquée.  Avec la hausse dramatique des maladies chroniques (diabète, maladies cardiovasculaires, cancer, obésité, etc), les autorités gouvernementales investissent beaucoup d’argent pour promouvoir l’exercice physique.  L’une d’elle est d’augmenter le nombre de travailleurs canadiens à marcher pour se rendre au travail.  Les études montrent que cette augmentation serait bénéfique pour la santé et aurait un impact socio-économique positif.

La marche est une activité rhythmique, dynamique, aérobique et musculaire et ce, avec un minimum d’effets secondaires et de blessures.  Un des endroits où il est possible de marcher est un terrain de golf.  La distance estimée est d’environ 7 km.  Pourtant, plusieurs prennent le kart pour y jouer.  Des études effectuées à ce sujet montrent que les golfeurs qui marchent le parcours favorisent leur composition corporelle (diminution des graisses), améliorent leur cholestérol sanguin et améliore leur endurance musculaire.

La marche nordique est une activité en plein essor.  Il s’agit d’une marche active dans laquelle on s’aide avec un bâton à chaque main, afin de faire travailler les membres supérieurs.  Les études montrent que ce sport améliore aussi la composition corporelle et le cholestérol sanguin.  Il favoriserait un système cardiovasculaire en santé et serait indiqué pour prévenir les MCV.  Il est recommandé chez les personnes souffrant de maladies telles que la fibromyalgie, certains cancers, les maladies dégénératives dont le Parkinson, dépression, anxiété, etc.

Pour avoir le maximum de bienfaits, notre rythme respiratoire doit être légèrement augmenté à la fin de l’activité.  Ainsi, la quantité d’oxygène est plus élevée et le cerveau libère des hormones comme les endorphines.  Ces hormones favorisent l’état de bien-être et de relaxation.  Bref, il n’y a que des bons côtés à marcher!

 

-Kitchen, Peter et al, Wlaking to work in Canada : health benefits, socio-economic characteristics and urban-regional variations, BMC Public Health, 2011, 11;212.
-Parkkari’ Jari et al, A controlled trial of the health benefits of regular walking on a golf course, The American Journal of Medicine, Aout 2000, Vol 109, Issue 2, p102-108.
-Tschentscher, Marcus, et al, American Journal of Preventive Medicine, Janvier 2013, Vol 44, Issue 1, p76-84.
–http://www.indexsante.ca/articles/article-15.html

Blessure sportive au genou : ligament croisé antérieur


Les blessures au genou sont assez fréquentes dans le sport.  Le ligament croisé antérieur n’y échappe pas.  Dans les dernières années, nous en avons entendu parler beaucoup, spécialement grâce en Andrei Markov, le défenseur du Canadiens de Montréal!

Et il s’y est blessé deux fois plutôt qu’une.  La première fois le 30 avril 2010, en séries éliminatoire.  Diagnostic : déchirure du ligament croisé antérieur avec lésions méniscales et cartilagineuses.  La chirurgie a consisté à reconstruire son ligament avec une partie du tendon d’un muscle de la cuisse (biceps fémoral).  Après 6 mois de convalescence, il revient au jeu, mais se blesse de nouveau au même endroit le 13 novembre 2010.  Cette fois-ci la déchirure est partielle, mais une chirurgie sera encore nécessaire.  La convalescence fut plus longue : après 10 mois il y avait encore de l’inflammation.

Dans le monde du sport, Markov est loin d’être le seul à en arracher avec son ligament croisé.  Beaucoup de skieurs comme le canadien François Bourque ont eu le même problème.  Plus récemment, Georges St-Pierre a été tenu à l’écart du ring pendant plusieurs mois pour la même raison.  En fait, on estime qu’entre 100 000 et 200 000 américains se blessent à ce ligament chaque année (Ladenhauf, 2013).

Qu’est-ce qu’un ligament? Une bande de tissu fibreux très solide servant à stabiliser une articulation.  Le croisé antérieur est situé au centre du genou et relie le tibia au fémur.  Il empêche le glissement du tibia vers l’avant.  Le ligament est à sa tension maximale lors d’une combinaison de valgus (genou vers l’intérieur) et de rotation interne (pointe du pied vers l’intérieur).  Ces forces sont souvent présentes lors des changements de direction, des atterrissages après un saut et des décélérations.

Plusieurs programmes d’entraînement ont été conçus pour prévenir ces blessures chez les sportifs.  En gros, ils comprennent en des étirements, du renforcement musculaire, de la plyométrie et des exercices de réchauffement.

La première chose à faire après une blessure qui ne nécessite pas de chirurgie est de contrôler la douleur et l’inflammation.  C’est là que la glace et une attelle peuvent aider.  Par la suite, le genou blessé doit retrouver graduellement les mêmes amplitudes de mouvement que le genou sain.  Puis des exercices de renforcement et de contrôle proprioceptif sont nécessaires enfin de stabiliser le genou.

Bien sûr, il est important de consulter un physiothérapeute qui prendra en charge la blessure.

 

Références
http://www.radio-canada.ca/sports/hockey/2010/11/16/003-andrei-markov-ligament-croise-anterieur-cartilage.shtml
http://tvanouvelles.ca/lcn/sports/nouvelles/archives/2011/12/20111208-212820.html
Ladenhauf H, Graziano J, Marx R, Anterior cruciate ligament prevention strategies : are they effective in young athletes – current concepts and reviews, Curr Opin Pediatr, Vol 25, No 1, Février 2013.
Yabroudi MA, Irrqanq JJ, Rehabilitation and return to play after anatomic anterior cruciate ligament reconstruction, Clin Sports Med, 2013, Jan;32(1) :165-75.

 


Avec ce début de temps froid et monotone vient le temps des dépressions saisonnières.  Les prescriptions d’antidépresseurs en perpétuel hausse, les autorités médicales cherchent des nouvelles approches afin de contrer ce fléau.  Plusieurs études démontrent que l’activité physique serait aussi sinon plus efficace comme traitement que les médicaments.

D’après plusieurs chercheurs dans le domaine, nous devons développer des stratégies de prévention au plus vite pour contrôler l’épidémie.  Depuis quelques temps, les chercheurs ont peut-être trouvé une piste prometteuse : l’activité physique.

En effet, plusieurs études récentes montrent l’efficacité de l’activité physique régulière sur les symptômes de la dépression.  Des chercheurs de l’Université de Toronto ont analysé une étude faite sur 26 ans et concluent que l’exercice modéré, comme marcher ou jardiner pendant 20 à 30 minutes par jour, pourrait prévenir la maladie chez tous les groupes d’âge.  Une autre étude de 10 mois menée en Caroline du Nord montre que, non seulement l’activité physique est aussi efficace que les médicaments, mais elle diminue aussi les risques de récidives.

L’explication

À quoi attribue-t-on cette efficacité?  Certains pensent qu’on la doit à la sécrétion d’endorphines lors de l’activité physique.  Ces opioïdes produites par les glandes hypophyse et hypothalamus créent une sensation de bien-être et diminue les symptômes d’anxiété et de dépression.  Toutefois, d’après le Dr Jack Raglin, sommité dans le domaine, les effets bénéfiques de l’activité physique sont présents même lors d’intensité trop faible pour stimuler une production d’endorphines.

D’après le Dr Raglin, l’important ne serait pas l’intensité ni la durée, mais de se concentrer sur l’endroit et l’activité en soi.  En plus de l’effet calmant des exercices aérobiques, il y a un aspect social et divertissant à tenir compte aussi.  On note également un effet euphorisant dans la pratique d’exercice régulière qui altérerait l’état de conscience.

Le support d’un kinésiologue

En résumé, l’important si on veut bénéficier de ses effets, c’est d’être régulier et d’apprécier l’activité qu’on fait. Nous savons toutefois qu’en période de dépression, il n’est pas aisé de trouver la motivation pour bouger. De plus, le manque de connaissance sur les différents exercices peut également être un frein. N’hésitez pas à demander de l’aide. Les kinésiologues sont les spécialistes de l’activité physique et ils savent adapter chaque programme d’exercice à la situation de chacun.  Que ce soit en entraînement privé, semi-privé, ou en créant un programme à faire à la maison ( ou à l’extérieur, encore mieux!), la personne se sentira supportée, guidée et encouragée. 

– http://tvanouvelles.ca/lcn/infos/national/archives/2012/06/20120613-051503.html
– Relaxnews, Faire du sport pour éviter la dépression, La Presse, 30 octobre 2013
– PC Dinas, Y Koutedakis, AD Flouris, Effects of exercise and physical activity on depression, Ir J Med Sci, 2011, 180 :319-325.
– http://sante.canoe.ca/channel_section_details.asp?text_id=2129&channel_id=44&relation_id=8524

À LIRE ÉGALEMENT

Ces services pourraient vous intéresser

Les abdos : un moyen miraculeux pour perdre sa bédaine?


Abdokillermachine, Ab Queen Pro, Téléhabdo… ne cherchez pas ces produits sur google, je viens de les inventer.  Par contre, on a qu’à ouvrir la télévision pour voir des commerciaux d’exerciseurs pour abdominaux (ceux-là existent vraiment) qui sont sensés révolutionner notre vie.  Ils mettent en vedette des corps parfaits, tout sourire, que provoquerait l’utilisation de leur merveille.  Le message subliminal : « Si vous voulez leur ressembler, achetez notre appareil »!

Plusieurs de ces appareils sont probablement efficaces pour renforcer les muscles abdominaux.  Là où j’accroche moins, c’est lorsqu’ils en font la promotion en vantant leurs propriétés amaigrissantes.  Puis, ils nous montrent des photos avant et après de personnes ayant perdu beaucoup de poids.

Est-ce que le renforcement des abdominaux peut faire perdre du poids?  En fait, pour perdre du poids on doit avoir un bilan énergétique négatif, c’est-à-dire, brûler plus de calories qu’on en ingère.  La contraction musculaire des abdominaux nécessite bien de l’énergie, mais pas assez pour brûler des graisses.  Par contre, ces exercices font partie d’un programme plus complet, qui comprend des exercices aérobiques (course, vélo, etc) et l’entraînement des grands groupes musculaires.  L’intensité doit permettre de soutenir une conversation et la fréquence doit être entre 3 et 5 fois par semaine.  De plus, certaines études (Toji 2012) montrent que l’activité physique seule est peu efficace pour perdre du poids et qu’elle doit être couplée à une alimentation faible en calories.

Maintenant, est-ce que le renforcement des abdominaux favorise la perte des graisses au niveau du ventre.  La réponse est non!  Pour la raison qu’il n’est pas possible de faire « fondre » la graisse de façon localisée.  Il n’y a pas d’échanges directs entre les muscles abdominaux et la graisse sous-cutanée voisine, ce qui fait que ces muscles n’utilisent pas nécessairement le gras environnant pour fonctionner.  Quand les cellules adipeuses libèrent le gras, ce dernier se retrouve dans la circulation sanguine générale, où il est disponible pour toutes les cellules du corps.

Lorsqu’on se rend sur le site internet de certains de ces produits, on lit souvent dans les petits caractères que l’utilisation de l’appareil doit être couplée à une alimentation faible en calories si on veut perdre du poids.  Il n’a donc pas de formule magique : dépenser plus, manger moins!  Malheureusement, ces appareils font trop souvent partie de résolutions éphémères.  C’est le cas chez mes parents.  Depuis les 2 sessions faites avec leur Ab Queen Pro, il sert désormais de corde à linge.

 

– Module 3 : Interventions pour traiter l’obésité et ses complications, Cours Nutrition et problèmes de poids, NUT-7019, Hiver 2011, Université Laval
– Site d’Une pilule, une petite granule, Maigrir localement : un mythe?, http://pilule.telequebec.tv/occurrence.aspx?id=933.
– Toji C, Okamoto N et al, Effectiveness of diet versus exercise intervention on weight reduction in local Japanese residents, Environ Health Prev Med, 2012 Jul;17(4) :332-40.

Boissons énergisantes : hausse des hospitalisations!


Les boissons énergisantes représentent une industrie de plusieurs milliards de dollars.  Ils commanditent les sports qui intéressent les jeunes, ce qui leur donnent une image alléchante.  Plusieurs d’entre eux ont développé une sorte de dépendance envers ces boissons pouvant en consommer plusieurs par jour.  Ils comportent toutefois de possibles effets secondaires.

Une étude récente a montré l’impact de ces boissons sur le système cardiovasculaire.  Leur consommation par des jeunes adultes en santé augmente significativement la fréquence cardiaque une heure après.  Ajoutez à cela l’augmentation de la pression sanguine, des palpitations, de l’arythmie et possiblement plus grave encore.

On note également des problèmes de sommeil chez les consommateurs réguliers.  Rien d’étonnant : on voit des symptômes similaires chez les grands consommateurs de café.

Les adolescents et les jeunes adultes semblent être leur public cible.  Et ce n’est pas sans conséquence.  Les jeunes consommant beaucoup de boissons énergisantes sont plus à risque de souffrir de dépression et aussi de consommer de l’alcool et des drogues.

Caféine, sucre, taurine… et en grande quantité.  Certaines marques contiennent 3 fois plus de caféine qu’un café.  Un rapport mentionne qu’au États-Unis, entre 2007 et 2011, le nombre d’urgence médicale causée par les boissons énergisantes a passé de 10 068 à 20 783.  Le plus souvent des jeunes qui ne sont pas habitués de consommer de la caféine.

Et les symptômes d’une consommation abusive de caféine sont diverses : nausées, vomissements, tachycardie, hypertension, douleur à la poitrine, faiblesses, etc.  Les centres antipoisons américains reçoivent des patients aussi jeunes que 13 ans.

Ces boissons sont très populaires chez les sportifs voulant bien performer.  Une étude de l’Université de Birmingham montre toutefois que ces boissons n’aident aucunement le tissu musculaire à mieux fonctionner.  En fait, le sucre contenu dans ces produits stimulerait la zone du cerveau responsable du plaisir et de la récompense et nous donnerait un «boost».  Ce sont les conclusions tirées après ne pas avoir aperçu ce phénomène chez les sujets ayant consommé les boissons édulcorées.

La taurine, ingrédient de ces boissons, pourrait également avoir des effets secondaires.  Les boissons contenant caféine et taurine ont plus d’impacts négatifs sur le système cardiovasculaire que celles ne contenant que de la caféine.

 

– http://www.medicalnewstoday.com/articles/269569.php
– http://content.time.com/time/health/article/0,8599,1891350,00.html
– http://www.ctvnews.ca/health/energy-drinks-linked-to-depression-substance-abuse-in-teens-study-1.1717569
– http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC2735818/
– http://www.foxnews.com/health/2012/11/08/study-energy-drinks-cause-sleep-problems-in-us-combat-troops/
– http://www.medscape.com/viewarticle/804080

Du chocolat pour maigrir?


Longtemps considéré comme un mauvais aliment, le chocolat gagne ces lettres de noblesse depuis quelques années.  En effet, plusieurs études démontrent que, non seulement il ne serait pas mauvais pour la santé, mais qu’en plus il serait bénéfique.

Le chocolat et le cacao viennent du fruit d’un arbre originaire d’Amazonie.  Depuis sa découverte par les Européens, il s’est fait beaucoup d’amis partout dans le monde.  Si au début ce n’était que pour le plaisir qu’il procure à la consommation, il est désormais apprécié pour ses bénéfices sur la santé.

Le chocolat noir aurait des propriétés cardioprotectrices.  En effet, 100 g par jour réduirait la pression artérielle.  Les risques de maladies cardiovasculaires en seraient diminués de 21%.  Le chocolat noir serait si efficace qu’il fait partie d’un projet nommé Polymeal, visant à promouvoir la consommation de 5 aliments favorisant une bonne santé cardiovasculaire.

Si on l’a longtemps accusé de faire engraisser, certaines évidences récentes montreraient le contraire.  Dans une étude faite sur 1458 adolescents, les résultats ont montré qu’une consommation élevée de chocolat était associée à un taux faible de graisse totale et de graisse abdominale.  Ces résultats étaient indépendants du sexe, de l’âge du degré d’activité physique et de la consommation de calories, de gras saturés et de fruits et légumes des participants.  Une autre étude de l’Université de Californie a montré une corrélation entre la consommation de chocolat et un indice de masse corporelle faible.

D’autres recherches parlent même d’effets positifs sur les fonctions visuelles, les performances cognitives, le système immunitaire et l’humeur.  Qu’est-ce qui rendrait le chocolat aussi spécial?

Malgré sa teneur élevé en sucre et en gras saturé, le chocolat est très riche en flavonoïdes, principalement en catéchines.  Celles-ci ont des propriétés antioxydantes, anti-inflammatoires et antihypertensives.  De plus, certains pensent que les catéchines influencent positivement la production de cortisol (une hormone des glandes surrénales) et la sensibilité à l’insuline : facteurs jouant un rôle dans l’obésité.  D’autres effets lui ont aussi été attribués comme l’augmentation de la satiété.

En général, on attribue plus ces avantages au chocolat noir qu’au chocolat au lait.  En effet, le chocolat noir est moins riche en sucre raffiné et plus concentré en antioxydants.  Par contre, certaines études ne mentionnent pas quel chocolat a été utilisé.

 

Oscar H Franco et al, The Polymeal : a more natural, safer, and probably tastier (than the Polypill) strategy to reduce cardiovascular disease by more than 75%, BMJ, Vol 329, 18-25 december 2004.
La Presse Canadienne, Manger du chocolat ne fait pas engraisser, affirment des chercheurs, La Presse, 8/11/2013.
Grace Farhat et al, Dark chocolate : an obesity paradox or a culprit for weight gain?, Phytotherapy Researsh, 2013.

PRENEZ RENDEZ-VOUS

EN LIGNE 819 847-3455